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FREXUS
Améliorer la sécurité et la résilience climatique dans un contexte fragile grâce au Nexus eau-énergie-sécurité alimentaire (EESA)
Détails du projet
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Organisation chargée de la mise en œuvre :
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ - Agence de coopération internationale allemande pour le développement)
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Partenaires :
parties prenantes internationales, régionales, nationales et locales
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Période de mise en œuvre :
juillet 2019 à juin 2023
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Pays bénéficiaires :
Mali, Niger, Chad
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Financé par :
direction générale du développement et de la coopération de la Commission européenne, ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
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Organisation chargée de la mise en œuvre :
Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ - Agence de coopération internationale allemande pour le développement)
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Partenaires :
parties prenantes internationales, régionales, nationales et locales
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Période de mise en œuvre :
juillet 2019 à juin 2023
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Pays bénéficiaires :
Mali, Niger, Chad
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Financé par :
direction générale du développement et de la coopération de la Commission européenne, ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ)
Ressources clés
Nouvelles récentes
Contexte régional
Contexte de rareté des ressources naturelles et de conflit autour de ces dernières
La pression sur les ressources naturelles augmente en raison de facteurs tels que leur mauvais usage, la forte croissance démographique, les mouvements migratoires, mais aussi le changement climatique (CC). Ces facteurs réduisent les possibilités de développement durable et augmentent le risque de conflit. L’exploitation concurrentielle des ressources naturelles mène facilement à des conflits à tous les niveaux de gouvernance : dans les communautés et aux niveaux local, national, sous-régional et régional. Au stade actuel, ces risques sont exacerbés par les effets adverses des impacts du CC dans les pays du Sahel en général et au Tchad, au Mali et au Niger en particulier. Ils forment un cercle vicieux (les conflits et l’insécurité alimentent l’exploitation concurrentielle des ressources naturelles, qui sont également affectées par les effets négatifs du CC).
Les législateurs, les médias et les universitaires s’intéressent de plus en plus aux interdépendances entre les secteurs Nexus de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation, qui sont particulièrement déterminants dans les bassins fluviaux d’Afrique et également considérés comme faisant partie des plus vulnérables aux effets du CC. Ces facteurs et d’autres, comme le changement d’utilisation des sols et l’urbanisation croissante, affecteront la sécurité de l’approvisionnement en eau, en énergie et en denrées alimentaires, ainsi que le développement économique et la santé des écosystèmes. Le FORUM ÉCONOMIQUE MONDIAL a averti que l’incapacité à s’adapter au CC et les crises de l’eau en général constituent les principaux risques pour la planète. De la même manière, les implications du changement climatique en matière de sécurité ont aussi été traitées dans le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), car le CC exacerbe les éléments déclencheurs de conflits en aggravant les fragilités existantes au sein des sociétés, en mettant sous pression les institutions faibles, en redéfinissant les relations de pouvoir et en compromettant la reprise après les conflits ainsi que la consolidation de la paix.
Ainsi, au cours des années à venir, la concurrence entre la fourniture d’eau en gros et le secteur agricole (le plus grand consommateur d’eau) augmentera, suivi d’une concurrence pour l’eau entre le secteur agricole et le secteur énergétique. La concurrence entre l’eau et l’énergie devrait aussi s’intensifier. Cette concurrence croissante et la perception de l’insécurité motivent le besoin de compromis et de synergies entre l’eau, l’énergie et l’agriculture. Le concept du Nexus EESA fournit un outil à l’aide duquel les acteurs peuvent obtenir des résultats plus efficaces d’un point de vue économique, socialement équitables et respectueux de l’environnement pour ces trois secteurs.
Changement climatique mondial : facteur de conflits environnementaux ou bien processus permettant de déclencher une coopération ?
La région du Sahel a connu une détérioration de sa situation en matière de sécurité au cours des dix dernières années, avec une multiplication du nombre de conflits armés et de groupes rebelles, mais aussi une montée du terrorisme. L’accès aux ressources naturelles est l’un des facteurs les plus importants dans les tensions entre communautés. En parallèle, le GIEC a déclaré que le Sahel est l’une des régions du monde les plus vulnérables au CC. Avec une croissance démographique rapide et une population estimée à plus de 150 millions d’habitants, dont les revenus dépendent principalement de l’agriculture et de l’élevage de bétail, les pays du Sahel sont confrontés à une pression croissante sur les ressources hydrauliques, foncières et énergétiques, exacerbées par le changement climatique ; une situation qui donne lieu à une concurrence et un conflit entre les différents groupes d’usagers. En outre, les projets sectoriels visant à éliminer les conflits et l’instabilité et à renforcer un développement résilient au CC ont parfois des conséquences négatives non voulues, qui à leur tour aggravent encore davantage la situation en matière de sécurité. Dans les groupes interdépendants et complexes renforcés par le changement climatique et d’autres facteurs de tension, la rareté des ressources, la concurrence pour leur contrôle, les conflits et l’instabilité se renforcent mutuellement et forment un cercle vicieux.
— Henk Ovink, Envoyé spécial chargé des affaires internationales relatives à l’eau du Royaume des Pays-BasNous avons les cartes en main pour apporter une réponse globale. Donnons accès aux outils nécessaires pour nous pencher sur le lien entre l’eau, la paix et la sécurité, afin de nous assurer qu’un monde sans pénurie d’eau n’est pas un rêve mais bien une réalité possible."
Le delta intérieur du fleuve Niger a été sélectionné pour la mise en œuvre du projet au Mali. Cette zone couvre 64 000 km2. Il s’agit de la partie intermédiaire du fleuve, où il se divise en plusieurs bras avant de reprendre son cours normal. Ce delta s’étend du cercle de Djenné dans la région de Mopti jusqu’à Tombouctou. Il est réputé pour être la plus grande zone humide d’Afrique de l’Ouest. Le delta intérieur est considéré comme une zone de concentration pour plus de deux millions d’habitants. Il fournit jusqu’à 15 % de la production de céréales du pays, 80 % de sa production halieutique et environ 90 % de son bétail. L’association de cette population élevée et de cette forte production exerce une pression supplémentaire sur le delta intérieur, qui est déjà altéré par les effets du CC.
Les pressions qui pèsent sur le delta s’inscrivent de plus en plus dans un contexte socio-politique difficile. Les conflits violents sont à présent une réalité quotidienne au Mali, en particulier dans les régions du centre du pays (Ségou et Mopti) et surtout dans le delta intérieur. Le gouvernement malien reconnaît les liens entre la gestion des ressources naturelles, l’augmentation des conflits communautaires, l’intervention de groupes terroristes et l’émergence de milices.
Afin de contenir cette situation, la région du delta intérieur est aujourd’hui le centre d’attention de plusieurs projets et programmes de développement. Ces actions sont développées par des organismes publics, des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, etc.
Le bassin hydrographique du fleuve Niger s’étend sur neuf pays d’Afrique de l’Ouest, ce fleuve étant le troisième plus long d’Afrique. Ses eaux et celles de ses affluents proviennent des fortes précipitations des hauts plateaux de Guinée, traversent les frontières et adoptent la forme d’un boomerang avec la « courbure » du fleuve au Mali, avant de se jeter au sud dans l’océan au niveau du golfe de Guinée au Nigeria. Les paysages et le climat sont variés : montagnes, forêts tropicales, savanes et zones humides, et la pluviosité dépend de la saison et de la zone climatique.
Pourquoi les solutions du Nexus EESA sont-elles nécessaires pour la paix et la sécurité au Sahel ?
Ce cercle vicieux de rareté, de concurrence, de conflit et d’instabilité peut être transformé en un cercle vertueux de résilience, de gestion durable des ressources, de coopération et de sécurité. Cet objectif peut être atteint en fournissant aux personnes, aux communautés, aux pays et aux régions les moyens d’atténuer les potentiels impacts négatifs actuels sur un groupe ou un secteur de l’utilisation des ressources par un autre, tout en tenant compte des impact du CC. Une approche intersectorielle et intégrée dans les secteurs du développement et de la sécurité créera et encouragera de nouvelles opportunités, assurant ainsi un développement durable et la paix à long terme.
Une approche Nexus implique de prendre en considération la totalité des sources de nourriture, d’énergie et d’eau disponibles, et de planifier de façon holistique la manière dont ces sources peuvent servir ensemble le plus efficacement possible les besoins de la population et de préservation de l’environnement. Adopter une approche Nexus pour l’utilisation des ressources et la planification des projets dans un bassin fluvial permet en premier lieu d’éviter les impacts non désirés sur d’autres secteurs et les conflits entre ces derniers, et en second lieu, d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources naturelles pour les moyens de subsistances des population en garantissant la préservation des écosystèmes. L’implication est la même pour les trois secteurs. Aussi, la discussion intersectorielle des problèmes pertinents ainsi que le développement conjoint de solutions permettent de trouver des solutions gagnant-gagnant ou du moins (lorsque cela n’est pas possible) des compromis acceptés par toutes les parties.
Le projet Frexus suit une approche intégrée et basée sur le NEXUS, qui sera appliquée dans le but de contrer les spirales négatives des conflits et de la rareté des ressources, et de créer des opportunités de développement résilientes au CC. Ce projet se concentre sur les communautés locales et vise à inclure les parties prenantes en charge de la sécurité ainsi que les tranches les plus vulnérable de la population, surtout les femmes.
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Région du Sahel
Le Mali, le Niger et le Tchad se trouvent au cœur du Sahel, une région dessinée par ses deux principaux bassins fluviaux et ses écosystème, le fleuve Niger et le lac Tchad.
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60 millions
60 millions de personnes sont dépendantes du fleuve Niger et du lac Tchad pour leur eau potable, la production d’hydroélectricité, l’irrigation des cultures, la pêche et le transport.
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Vulnérabilité au changement climatique
Les experts estiment que la région du Sahel est la plus vulnérable au CC, avec des précipitations fluctuantes, des inondations et des sécheresses.
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Dix ans
Au cours des dix dernières années, le nombre de conflits violents a augmenté dans la région en raison de la rareté des ressources et de la concurrence pour leur contrôle.
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516 millions
La population dans la région devrait presque tripler d’ici 2030 par rapport à 1990, pour atteindre 516 millions d’habitants.
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Croissance démographique
La croissance démographique rapide exacerbera les pressions sur toutes les ressources.
Réalisations
Une compréhension approfondie des facteurs sociaux et environnementaux dans les zones vulnérables.
Depuis son lancement en 2019, le projet Frexus vise à créer des opportunités de développement résilientes au changement climatique afin d’aider à contrer les spirales négatives des conflits et de la rareté des ressources.
Les principales réussites du projet Frexus incluent :
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Évaluations des risques
Des analyses des conflits et une évaluation du risque climatique ont été faites au niveau local dans les trois pays participants (Mali, Tchad et Niger).
- Analyse systémique des conflits au Mali
- Analyse systemique des conflits
Province de Kanem, Tchad - Analyse des conflits liés à la gestion des ressources naturelles autour des zones pastorales de Farey et Karel, dans le département de Dosso au Niger
- Étude d’évaluation des risques liés aux changements climatiques au Mali
- Étude de Risques Climatiques, Province de Kanem, Tchad
- Etude d’Evaluation des Risques liés aux Changements Climatiques au Niger
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Étude préliminaire
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Outil d’identification
Développement et application d’un outil mondial d’identification des zones sensibles pour prévoir et identifier les zones dans lesquelles des conflits liés aux ressources naturelles pourraient se déclarer dans les 12 prochains mois.
- Outil d’analyse global, utilisé pour prévoir sur 12 mois les conflits émergents afin de passer de la prévision à la prévention.
- Méthodologie de l'outil global
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Outil d’analyse
Développement d’un outil d’analyse mondial et local destiné à identifier la boucle causale de conflits grâce à une analyse participative.
- Outil d’analyse local (encore en développement) destiné à évaluer les liens entre la rareté des ressources, la gouvernance, les impacts du CC, ainsi que la survenue et l’escalade des conflits
- Outil d’analyse local Mali
- Outil d’analyse local Tchad
- Outil d’analyse local Niger
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Formations
Des ateliers de formation à la modération pour les experts des pays participants peuvent créer des boucles causales afin de soutenir le développement d’outils d’analyse locaux.
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Médias
Présence dans divers reportages télévisés.
Séances Radio communautaire
Interviews
Activités clés
Vers la paix et la stabilité grâce à une gestion intégrée des ressources naturelles.
L’objectif du projet FREXUS est de renforcer la paix et la stabilité dans des zones où les conflits pour les ressources sont exacerbés par le CC. Cela est rendu possible en améliorant la compréhension de l’interaction des facteurs sociaux et environnementaux, notamment le changement climatique, la gouvernance et la gestion des ressources naturelles, et les conflits dans les zones vulnérables.
Les principaux objectifs incluent :
- Développer et tester des outils et une méthodologie d’évaluation concernant les liens entre les utilisations des ressources, le changement climatique et les conflits.
- Identifier et mettre en œuvre des activités destinées à surmonter les défis qui se posent principalement dans les contextes fragiles.
- Développer des plans d’action sensibles aux conflits et au climat pour une gestion intégrée des terres et des ressources naturelles.
- Aider certains intervenants communautaires à identifier et à appliquer des mesures de plan d’action grâce à des ateliers communautaires inclusifs.
- Donner les moyens aux parties prenantes de traiter et d’atténuer les conflits ainsi que les effets du changement climatique grâce à une planification et une formation intégrées.
- Mieux faire connaître le concept du Nexus EESA à un niveau local, national et régional.
Collaboration entre WPS et GIZ sur le projet Frexus
Le partenariat Water, Peace and Security (WPS) est une collaboration internationale entre GIZ, le ministère néerlandais des Affaires étrangères et un consortium de six partenaires : Deltares, le Centre d’études stratégiques de la Haye, l’IHE de Delft, International Alert, Wetlands International et le World Resources Institute. Le partenariat WPS développe des outils et services innovants qui aident les parties prenantes locales à identifier, comprendre et traiter les risques de sécurité liés à l’eau en cherchant à transformer le cercle vicieux des défis et de l’insécurité liés à cette ressource en un cercle vertueux de gestion durable de l’eau et de paix. Le partenariat WPS collabore avec la GIZ sur le projet Frexus en élargissant l’application de l’outil mondial d’identification des zones sensibles et d’alerte précoce, afin de saisir les dimensions de la sécurité alimentaire et énergétique et d’aider à analyser les zones dans lesquelles des conflits pour le contrôle des ressources en eau, en nourriture et en énergie sont susceptibles d’éclater.
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