Dialogue régional Nexus en Asie centrale
Le projet de dialogue Nexus en Asie centrale : encourager le Nexus eau-énergie-sécurité alimentaire et l’investissement multisectoriel
Détails du projet
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Organisation chargée de la mise en œuvre :
Centre régional pour l’environnement de l’Asie centrale (CAREC)
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Partenaires :
ministères nationaux, experts, les autorités locales des pays d’Asie centrale, le réseau universitaire d’Asie centrale et les institutions financières internationales
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Période de mise en œuvre :
juin 2020 à mai 2023
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Pays bénéficiaires :
Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan
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Financé par :
Union européenne (UE)
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Organisation chargée de la mise en œuvre :
Centre régional pour l’environnement de l’Asie centrale (CAREC)
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Partenaires :
ministères nationaux, experts, les autorités locales des pays d’Asie centrale, le réseau universitaire d’Asie centrale et les institutions financières internationales
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Période de mise en œuvre :
juin 2020 à mai 2023
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Pays bénéficiaires :
Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan, Ouzbékistan
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Financé par :
Union européenne (UE)
Publications clés
Nouvelles récentes
Contexte régional
L’eau est au cœur de la sécurité des ressources en Asie centrale
La gestion de l’eau est un défi permanent pour les cinq pays d’Asie centrale, où la production alimentaire dépend de sources d’eau limitées (dans un bassin hydrographique partagé). L’agriculture représente 90 % de l’utilisation d’eau douce, la mettant en concurrence avec les besoins en hydroélectricité, alors que la croissance de la population et l’urbanisation font grimper la demande d’électricité et de nourriture. Le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan prennent de plus en plus conscience que l’avenir de l’eau, de l’énergie et de la sécurité alimentaire réside dans des solutions intersectorielles et transfrontalières. Le projet de dialogue Nexus en Asie centrale travaille depuis 2016 à institutionnaliser le Nexus eau-énergie-sécurité alimentaire (EESA). Au cours de sa deuxième phase, le projet montrera la valeur ajoutée du Nexus EESA grâce à des projets de démonstration, le renforcement des capacités et l’identification de possibilités de financement.
— Batyr Kurbanov, consultant auprès du Centre régional pour l’environnement de l’Asie centrale (CAREC)Le changement climatique affecte directement la réduction des ressources en eau, ce qui peut à son tour entraîner une réduction de l’approvisionnement alimentaire et la dégradation des pâturages.
Témoignages Nexus
Découvrez ces réussites du Nexus dans nos régions, présentées sous forme d’une narration visuelle avec des témoignages personnels et le point de vue d’experts.
L’Asie centrale regroupe cinq pays qui s’étendent de la mer Caspienne aux forêts sibériennes, en passant par les cols des montagnes afghanes. Les paysages sont variés, avec de grandes étendues désertiques au Kazakhstan, au Turkménistan et en Ouzbékistan, des montagnes au Kirghizistan et au Tadjikistan, ainsi que des steppes herbeuses eurasiennes dans tout le Nord du Kazakhstan. Les eaux des fleuves Amou-Daria et Syr-Daria naissent de la fonte saisonnière des glaciers dans les montagnes de l’Est et traversent les frontières pour aller se jeter dans l’ancienne mer d’Aral.
Pourquoi les solutions du Nexus EESA sont-elles nécessaires ?
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90 %
Environ 90 % de l’eau douce est destinée à l’agriculture.
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20 à 35 %
D’ici 2050, les fleuves clés qui fournissent l’eau potable et celle utilisée pour l’irrigation connaîtront une réduction de leur débit dans les pays qu’ils traversent en aval.
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50 %
Presque la moitié de l’électricité produite dans la région est d’origine hydraulique.
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D’ici 2100
D’ici 2100, la taille des glaciers de montagne qui alimentent en eau les principaux fleuves pourrait diminuer de 80 %.
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D’ici 2025
D’ici 2025, l’hydroélectricité devrait devenir la principale source d’énergie en Asie centrale, devant le gaz.
Eau et agriculture
Les précipitations sont minimes dans le climat aride et semi-aride d’Asie centrale, l’eau des principaux fleuves est donc nécessaire pour répondre à la demande de l’agriculture dans les cinq pays de cette région. Malheureusement, le changement climatique aggravera encore davantage la pression qui pèse sur des sources d’eau déjà limitées. Les bassins de deux principaux fleuves, l’Amou-Daria et le Syr-Daria, sont habités par presque 80 % de la population de la région et sont alimentés en majeure partie par la fonte des glaces. La fréquence toujours plus élevée des canicules et des sécheresses, ainsi que la rapidité à laquelle les glaciers fondent, menacent les rendements agricoles, les moyens de subsistance et les écosystèmes. Les estimations suggèrent que le débit de ces deux fleuves diminuera de 10 à 30 % d’ici 2050. En aval, la mer d’Aral s’est déjà asséchée en raison de pratiques d’irrigation intensives, soulignant le fait que l’avenir de la sécurité alimentaire ne peut pas être dissocié d’une gestion efficace et durable de l’eau.
Eau et énergie
Le précédent système de partage des ressources en énergie et en eau dans la région a disparu en même temps que l’Union soviétique et les pays ont depuis gérés ces ressources de façon plus indépendante. Cela a donné lieu à des contestations concernant le potentiel hydroélectrique de l’Amou-Daria et du Syr-Daria, une situation qui empirera probablement à mesure que les effets du changement climatique s’intensifient.
D’importantes réserves de combustible fossile au Kazakhstan, au Turkménistan et en Ouzbékistan répondent à la majeure partie des besoins en électricité de ces pays, mais le Kirghizistan et le Tadjikistan dépendent à 90 % de l’énergie hydraulique pour la production de leur électricité. La construction de grands barrages hydroélectriques dans ces pays situés en amont de ces deux fleuves peut perturber les débits dans les pays situés en aval. La croissance démographique, le changement climatique et les tendances en matière d’urbanisation ne feront qu’augmenter la pression sur ces bassins fluviaux.
Énergie et agriculture
L’agriculture fournit les moyens de subsistance d’environ un quart des travailleurs d’Asie centrale, mais avec de faibles précipitations, l’irrigation doit être assurée par des fleuves qui sont également de plus en plus utilisés comme sources d’énergie. De nouveaux barrages hydroélectriques construits sur l’Amou-Daria et le Syr-Daria pourraient perturber l’écoulement de ces fleuves dans les régions en aval qui dépendent de leurs eaux pour irriguer les cultures, abreuver le bétail et soutenir le développement socio-économique.
Réalisations
Une base solide pour le développement futur
Le Centre régional pour l’environnement de l’Asie centrale (CAREC), en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) et avec le soutien du Fonds international pour le sauvetage de la mer d'Aral (IFAS), a mis en œuvre les activités du Programme Dialogues Régionaux Nexus (NRD) lors de la première phase du projet (2016-2019).
Lorsque ce projet débuté en 2016, le Nexus EESA était nouveau. Il avait besoin d’être reconnu et adopté par les institutions régionales. La sensibilisation et un environnement favorable sont nécessaires pour développer et mettre en œuvre des projets de développement concrets. Lors de sa première phase, le projet de dialogue Nexus en Asie centrale a atteint ces objectifs par le biais des résultats suivants :
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Groupes de travail intersectoriels
Des groupes de travail intersectoriels ont été créés pour faire connaître le Nexus EESA et développer les compétences des parties prenantes clés qui feront progresser l’application du Nexus.
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40 événements de dialogue
Des projets pilotes Nexus à petite échelle ont été mis en place dans quatre pays.
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Projet pilote Nexus à petite échelle
Constructed small-scale Nexus pilot projects in 4 countries.
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Intégration du Nexus EESA dans les programmes régionaux
Le Nexus EESA a été intégré dans de grands programmes régionaux, garantissant ainsi que les idées et les projets spécifiques du Nexus sont au centre de la planification à long terme en Asie centrale.
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Publications
Des fiches d’information, des études et des recommandations concernant le Nexus EESA dans la région ont été publiées.
- Promoting WEF Security in Central Asia
- Regional institutional arrangement advancing WEF Security in Central Asia
- Building an enabling environement for WEF security dialogue in Central Asia
- Increasing returns on investment opportunities by applying a nexus approach. Available in English and Russian
- Final results under Tajikistan demo project to support the energy and food security. Available in English and Russian.
- Factsheet on Nexus Demonstration Projects. Available in English and Russian.
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Propositions d’investissement du projet Nexus lors de la Phase II
Des propositions d’investissement du projet Nexus lors de la Phase II ont été appuyées avec le soutien de dialogues intersectoriels et entre les régions.
Activités clés
Faire passer l’approche Nexus à la vitesse supérieure
En s’appuyant sur les réussites de la première phase, la Phase II du Projet de dialogue Nexus en Asie centrale se concentrera sur l’application pratique de l’approche Nexus.
Les principaux objectifs incluent :
- La mise en œuvre conjointe de projets de démonstration nationaux et transfrontaliers basés sur l’approche Nexus EESA
L’identification de mécanismes de financement appropriés pour de tels projets.
La mise en œuvre de projets de démonstration facilitera les évaluations institutionnelles et socio-économiques, les analyses par simulation (coûts-bénéfices ou compromis) et les solutions techniques.
Le renforcement de la compétence des experts concernant l’application pratique de l’approche Nexus EESA dans la planification et les décisions d’investissement, afin de garantir un développement durable et une meilleure sécurité concernant l’eau, l’énergie et l’alimentation en Asie centrale.
L’institutionnalisation ultérieure de l’approche Nexus au sein des structures de gouvernance nationales et régionales et des décisions d’investissement.