Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord dépendent fortement des combustibles fossiles et font partie des pays où l’efficacité énergétique est la plus faible au monde. D’importantes subventions destinées au pétrole et au gaz naturel contribuent à une utilisation inefficace de l’énergie. L’hydroélectricité est la principale énergie renouvelable dans la région mais elle ne représente encore que 0,8 % du bouquet énergétique. La gestion de l’eau issue de bassins partagés est également une source de préoccupations, car plus de 60 % des eaux de surface ne proviennent pas de la région, ce qui a un impact non seulement sur la disponibilité de l’eau mais aussi sur la production alimentaire et énergétique. Développer l’utilisation de l’énergie solaire pour le dessalement et le pompage de l’eau, ainsi que pour le traitement et la réutilisation des eaux usées est une priorité clé.

Les pays arabes importent des produits alimentaires pour couvrir entre 50 et 100 % de leurs besoins en la matière, ce qui les rend vulnérables à la volatilité des marchés alimentaires mondiaux. L’activité agricole nationale est fortement dépendante aux combustibles fossiles ; les prix instables du pétrole affectent donc directement les prix de l’alimentation. Améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources en eau, en énergie et en nourriture est une nécessité. En effet, les pertes d’eau importantes dans le secteur agricole, l’efficacité énergétique endémiquement basse et le faible rendement des récoltes entravent le développement dans toute la région. La pression qui pèse sur les ressources énergétiques et alimentaires augmentera avec la croissance de la population, le développement de l’urbanisation, les habitudes de consommation en évolution et les effets du changement climatique.

Le secteur énergétique présente un risque clé pour la sécurité alimentaire : la dépendance aux combustibles fossiles augmente la volatilité des prix de l’alimentation et affecte l’accès aux denrées alimentaires.