Projet Frexus // Formation des acteurs locaux sur l’intégration de l’approche « Do No Harm/ Ne pas Nuire » dans la gestion des ressources naturelles
Les aspects de gouvernance ayant été identifiés comme facteurs clés de conflits dans les zones d’intervention du projet FREXUS, des formations des acteurs locaux en matière de gestion et de prévention des conflits liés aux ressources naturelles ont été entreprises. Des ateliers de formation sur l’approche « Do No Harm / Ne pas Nuire » ont été effectués dans chaque pays d‘intervention. Ces formations ont permis aux acteurs d’acquérir une démarche et des outils efficaces pour la gestion des terres, des ressources naturelles et des écosystèmes.
Cet article est aussi disponible en anglais.
Do No Harm
Des ateliers de formation sur l’approche « Do No Harm / Ne pas Nuire » ont été effectués dans chaque pays d‘intervention. Ces formations ont permis aux acteurs d’acquérir une démarche et des outils efficaces pour la gestion des terres, des ressources naturelles et des écosystèmes.
Ces ateliers ont été menés avec succès au Mali, au Niger et au Tchad grâce notamment à la participation des parties prenantes venues de différents secteurs. « Do No Harm » est une approche recommandée pour les actions de développement ou humanitaires et à applique systématiquement.
Ces ateliers ont permis aux participants de comprendre que chaque intervention agit dans un contexte spécifique et non vierge. Ils comprenaient des présentations orales et des exercices de groupe afin de comprendre et d'analyser les diviseurs (sources de conflits) et les connecteurs (facteurs de paix) dans les conflits. Les participants ont ainsi pu mieux comprendre l’impact d’un projet sur le conflit dans lequel il intervient et de voir comment l’atténuer ou tout du moins d’anticiper des effets négatifs indésirables. Ainsi, les partenaires du projet FREXUS ont appris à identifier les contextes de conflit et la façon dont les programmes de gestion des ressources naturelles affectent les diviseurs et les connecteurs. Ils ont ainsi mieux compris qu’une intervention de ce type véhicule également des "messages" pouvant renforcer les conflits ou contribuer à les réduire. En plus des projets eux-mêmes, les ressources transférées par ces projets ont aussi un impact sur le conflit.
Pour s’assurer que les participants ont bien compris cette nouvelle approche et afin qu'ils puissent l'appliquer concrètement, un atelier d’intervention a été organisé par pays. Dans le cadre de ces ateliers, les travaux de groupe, où les participants ont pris des exemples de conflit vécus dans leurs localités, ont été organisés. Les participants ont tenté de comprendre comment le principe « Do No Harm » peut être appliqué à ces situations et comment cela pourrait mettre un terme aux conflits. L’atelier leur a fourni un environnement où les parties prenantes peuvent échanger leurs idées et expériences.
Les ateliers ont servi à bien corriger et apprécier les erreurs commises. En plus, grâce à cet atelier, les parties prenantes ont développé leurs capacités de gestion des ressources naturelles dans le cadre institutionnel et communautaire.
Atelier Do no Harm au Mali
L’atelier « Do no Harm » a été organisé à Mali le 23 et 24 novembre 2022 dans le cadre du partenariat entre le projet Frexus et le bureau d’études FAKT.
Une douzaine de structures et organisations au Mali ont participé à l’atelier pendant deux jours. Parmi les différentes parties prenantes, il y avait les services techniques de l’État, les collectivités locales, les commissions communales de gestion foncière, les organisations non gouvernementales, et les faitières des associations, agriculteurs, éleveurs, et pêcheurs.
Grâce à cet atelier, les acteurs impliqués dans cette étude ont compris que les conflits sont inévitables pour les projets menés dans le cadre de gestion des terres, des ressources naturelles et des écosystèmes. Pourtant ils ont appréhendé comment en analyser les causes et les différents types de conflits, les différents stades de développement d'un conflit ainsi que des différents outils de résolution. En conclusion, ils ont découvert qu’en appliquant l’approche « Do No Harm » les conflits inévitables entre les partis prenants pouvaient aussi devenir des facteurs de progrès.
Un des participants à l’atelier est M. MAIGA, le Directeur des Opérations de l’ONG ODI-Sahel a indiqué que grâce à cet atelier, il se sentait suffisamment équipé pour travailler efficacement dans des contextes de conflit, tout en aidant à atténuer les impacts négatifs non désirables et à soutenir les capacités locales pour la paix.
Atelier Do no Harm au Niger
L’atelier de formation sur l’approche « Ne Pas Nuire » a été organisé du 29 au 30 Novembre 2022 à Dosso au Niger. Réalisé avec la participation des acteurs qui sont directement impliqués dans la gestion des ressources naturelles au niveau local, cette formation a souligné l’importance de changer la perspective dans un contexte caractérisé par la fragilité et/ou le conflit.
L’atelier a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux impliqués dans la gestion des ressources naturelles ainsi que l’intégration de la sensibilité au conflit pour une gestion paisible de conflits. Les participants ont eu l’occasion d’être entretenu sur les techniques d’identification des différents contextes de conflits ainsi que les impacts des programmes sur les diviseurs et les connecteurs pendant les deux jours d’ateliers. Ils ont analysé les diviseurs et les connecteurs dans un conflit à travers des présentations orales et des exercices de groupe.
Cet atelier, qui construit la première formation pour la majorité des participants sur l’intégration de l’approche « Do No Harm » dans la gestion des conflits liés aux ressources naturelles, a été marquée par une note générale de satisfaction des participants et la remise des attestations de formation.
Atelier Do no Harm au Tchad
Organisé par le projet Frexus en collaboration avec FAKT GmbH, du 07 au 08 décembre au CEFOD à N’Djamena, l’atelier de formation « Do No Harm » a également été mené avec succès au Tchad. La formation axée sur le renforcement de capacité en tenant en compte du concept de sensibilité au contexte/conflit a regroupé une vingtaine des participants composés essentiellement des autorités administratives au niveau national.
L’atelier avait pour but d’initier un processus de réflexion et d'apprentissage chez les participants afin d'inclure l’approche « Do No Harm » dans le travail et dans les institutions, de renforcer et les capacités méthodologiques et les capacités des participants à mener des processus constructifs, autonomes et participatifs de gestion des conflits dans leur cadre institutionnel et communautaire respectif. Le débat interactif suivi la présentation a permis aux participants de partager leurs expériences et de s’approprier de l’approche « Do No Harm ».
Dans les trois pays, les participants ont remercié le projet Frexus, l’Union Européenne et le BMZ
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