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En même temps, l’occasion a servi de première activité de renforcement des capacités, pour introduire de manière scientifique le concept du NEXUS, le but étant de permettre aux participants d’être multiplicateurs et formateurs dans leurs contextes nationaux.
L’atelier a bénéficié de la participation de plus de 60 représentants des 9 pays du bassin pour les secteurs suivants : eau, énergie, agriculture, environnement et représentants de la société civile des usagères et usagers de chaque pays du bassin. Les neuf pays du bassin sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger et le Nigeria.
Le Coordinateur Régional des Usagères et des Usagers du bassin (agriculteurs, pêcheurs et éleveurs), M. Nouradine Zakaria Touré a déclaré: «Il est impératif que les ressources en eau du bassin servent à produire de la nourriture pour nos populations, mais aussi de l'électricité pour des usages productifs - dans cette optique une approche Nexus est extrêmement intéressant ". "Nous avons un groupe de travail interministériel sur l'utilisation des ressources en eau. Grâce à l'atelier, j'ai réalisé le rôle clé de l'énergie et je proposerai à mon ministre notre participation à ce groupe de travail " a expliqué le représentant du secteur de l’énergie du Bénin.
Le premier jour de l’atelier s’est concentre’ sur les défis, le deuxième sur les possibles solutions Nexus. L’approche interactive pendant toute la durée de l’atelier a permis aux participants de mener d’intenses discussions sur les interconnections entre les différents secteurs, d’abord au niveau national et ensuite à l’échelle du bassin. Ces discussions se sont poursuivies avec autant d’intensité dans le cadre plus informel des visites de terrain, à savoir croisière en pirogue sur le fleuve Niger, et une promenade dans les rizières le long du fleuve.
Pendant le premier jour, les participants ont travaillé par pays pour identifier, en réaction aux contributions théorique de l’équipe GIZ-ABN, les priorités, les défis et les interactions entre les différentes hélices formant le Nexus. Le deuxième jour a évolué autour d’un jeu de rôle sur un projet transfrontalier de barrage dans le bassin : les représentants des pays ont travaillé par secteur pour formuler des indicateurs de succès de ce projet, ce qui a permis de comprendre l’approche et les possibles conflits intersectoriels.
L’évaluation de l’atelier par les représentants des pays a été très positive. Les suggestions pour un futur atelier (prévu pour 2018) ont convergée vers un approfondissement des outils (comme le Rapid Nexus Assessment Tool de la FAO) et des études de cas pour lesquels une approche Nexus pourrait aider à résoudre les tensions réelles entre les secteurs.
"L’ABN s’est dotée d’un plan d'investissement de 350 investissements" a rappelé le secrétaire exécutif de l'ABN, Madame Dr. Toupta Boguena ". Dr Guero, directeur technique de l'ABN, a ajouté: "Le projet Nexus nous accompagnera dans une réflexion sur la cohérence intersectorielle du plan d'investissement à l'échelle du bassin. Cela nous permettra de nous assurer que les objectifs que nous voulons atteindre peuvent être atteints conjointement".
Une réflexion commune sur les actions à poursuivre au niveau individuel, des pays, de l’ABN et de la GIZ a eu lieu a’ la fin de l’atelier. Plusieurs engagements concrets de la part des différents acteurs ont été formulés, notamment la restitution des connaissances au niveau nationale, la poursuite du dialogue entre les ministères concernés, et la disponibilité de la GIZ au sein de l’ABN pour appuyer l’ensemble de ces efforts.
Cette rencontre s’est déroulé dans le cadre d’une série d’atelier du projet GIZ d’appui à l’ABN et de la réunion du Comité Régional de Pilotage des Projets et Programmes de l’Autorité du Bassin du Niger.