Pompage Solaire // Investigation de l’impact des installations de pompage solaire sur la consommation d’eau et la situation socio-économique d’un agriculteur dans 3 zones pilotes au Maroc
Cette étude vise à mieux comprendre comment la conversion au pompage solaire peut influencer la consommation d'eau et les conditions socio-économiques d'un agriculteur marocain par rapport aux autres systèmes de pompage d'eau. L'étude s'est appuyée sur une enquête menée auprès de 150 agriculteurs répartis sur les territoires suivants 3 zones distinctes : la zone de Marrakech, la zone de Midelt et la zone de Tata. L'étude a été réalisée par le projet GIZ Sustainable Energy for Food - Powering Agriculture et le Programme d'Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (AGIRE).
Objectifs et contexte de l’étude
Grâce à la baisse des prix des technologies photovoltaïques, le pompage solaire connait, ces dernières années, un développement progressif qui vient concurrencer les autres sources d’énergie, notamment suite à la suppression des droits de subvention des carburants fossiles par l’Etat. Pour promouvoir le développement de cette technologie, l’Etat Marocain envisage le subventionnement du pompage solaire sur une superficie de 100 000 ha sur 3 ans.
Des travaux réalisés par la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) au niveau de plusieurs bassins hydrauliques du Maroc ont montré que l’attitude d’un agriculteur par rapport à l’eau est fortement corrélée à la disponibilité de celle-ci et au niveau de la rentabilité que lui procure l’usage de cette eau. C’est dans ce contexte que la présente étude est menée et vise à mieux comprendre de quelle manière la conversion au pompage solaire peut influer la consommation d’eau et la situation socioéconomique d’un agriculteur, par rapport aux autres technologies de pompage d’eau.
La réponse à ces questions revêt une importance capitale eu égard les investissements prévus et la nécessité de sauvegarder les ressources en eau souterraine.
Méthodologie
L’enquête de terrain constitue l’élément central de l’étude. Elle a concerné 150 agriculteurs répartis sur trois zones : Marrakech, Midelt et Tata. Au niveau de chaque zone, 50 agriculteurs sont enquêtés dont la moitié est constituée d’agriculteurs disposant du PS, l’autre moitié est constituée d’agriculteurs disposant des autres systèmes de pompage à savoir le butane, le gasoil et l’électrique. Les 3 zones présentent des contextes géographiques, climatiques et agricoles distincts : la zone de Marrakech, zone de plaine caractérisée par une polyculture à dominance olivier. La zone de Midelt est à vocation arboricole à dominance pommier. Celle de Tata est à agriculture oasienne à dominance palmier dattier avec cultures sous étages.